L’année dernière, je vous disais que j’avais envie de partager avec vous des articles sur diverses sujets et pas seulement nos randonnées. Ma mère écrit des poèmes comme loisirs et il y a quelques mois je vous en avais partagé un.

Last year I was telling you that I wanted to share with you different type of posts and not just discuss walk. My mother sometimes writes poem as her hobby and a couple of months ago I shared one with you.

Pour ce troisième poème elle a trouvé son inspiration lors d’une de ses randonnées dans les Pyrénées en France. Nous espérons que vous aimerez.

For this third poem, she was inspired by one of her walks in the Pyrénées mountains in France. We hope you will like it.

J’errais dans l’âme de la lumière

Quand soudain, entre deux mondes,

Saisie d’admiration, je choisis de m’arrêter.

Mon regard spontanément,

Rattrapé par l’ombre mystérieuse tentait de discerner un éden encore endormi.

Rêveuse, face à deux granges dans la pénombre que seul l’hymne magistral du galop torrentueux dévoilait, je m’imaginais : tantôt aigle royal ou tourterelle des bois,

Tantôt oiseau de nuit ou moineau friquet,

Tantôt cincle plongeur ou hirondelle funambule.


Les mains gelées au cœur de ce théâtre de verdure, je remontais ce temps au cours duquel Vénus, fée et orpailleuse de la nuit transcende ses paillettes d’or en éclats d’argent.

Sur cette absence de vie perceptible, au coeur des secrets de la lumière, je vis renaître l’herbe, les pierres et l’histoire du renouveau. 

Sous l’adagio des diamants qui papillonnaient autour de l’or bleu,
Sous le souffle de l’ombre évanescente,
Et jusqu’au soleil qui dardait ses premiers rayons sur la cascade des sapins,
LA VIE,
Telle une fleur de lumière dans le jardin sacré.

Quant au gel, 
Près des buissons humides encore parfumés des senteurs de la nuit, 
Il rappelait à ma mémoire cet autre jour ou un beau cheval noir admirait la montagne.
Lorsque tout à coup comme une danse, 
la tête inclinée vers moi et son haleine flottant dans l’air vif, 
il semblait me dire : il fait très froid, n’est-ce pas ?

I was wandering in the soul of  the light

When suddenly, between two worlds,

Seized with admiration, I chose to stop.

My look spontaneously,

Caught up by the mysterious shadow, tried to discern a still sleeping Eden.

Dreamy, facing two barns in the darkness that were only revealed by the masterful anthem of the torrential gallop, I imagined myself: sometimes a golden eagle, sometimes an european turtle dove,

Sometimes a night owl, sometimes a tree sparrow,

Sometimes a white-throated, sometimes a tightrope swallow.

With frozen hands in the heart of this green theatre, I was turning back to this time during which Venus, fairy and gold panner of the night, transcended her gold flakes into shards of silver.

With this absence of perceptible life, in the heart of the secret light, I saw the grass reborn, the stones and the history of renewal. 

Under the adagio of the diamonds which fluttered around the blue gold,
Under the breath of the evanescent shadow,
And through the sun darting its first rays onto the waterfall of fir trees,
LIFE,
As a flower of light in a sacred garden.

As for the frost, 
Near the damp bushes still perfumed with the scents of the night, 
It brought to my memory that other day when a beautiful black horse was admiring the mountain. When suddenly like a dance, its head inclined towards me and its breath floating in the crisp air, 
it seemed to say to me: it's very cold, isn't it?